
Installée depuis 2018 à Montaigu-Vendée où elle donne une seconde vie aux décors, matériels techniques et équipements issus du spectacle, l’association la Ressourcerie culturelle ouvre au 1er avril une antenne logistique à Nantes. L’objectif : desservir la métropole nantaise en limitant les trajets.
Depuis 2018, l’association La Ressourcerie Culturelle donne une seconde vie aux décors, matériels techniques et équipements issus du spectacle en région Pays de la Loire. « Nous collectons les rebuts du secteur culturel, puis nous les réparons pour ensuite les mutualiser en les louant ou les vendant aux acteurs culturels, mais aussi aux entreprises pour des événements », explique son coordinateur, Damien Forget.
Limiter les émissions de carbone
Leur local de 3 000 m² est installé à Montaigu-Vendée, à 30 minutes de Nantes. « On travaille avec de nombreux acteurs nantais (NDLR : 60 % du chiffre d’affaires) qui venaient récupérer du matériel en camion. Cela nous a questionné sur l’impact carbone de tous ces trajets. » Pour limiter les déplacements, l’association d’économie circulaire ouvre dès le 1er avril une antenne logistique de 250 m² au sein du tiers-lieu Min de rien, sur l’Île de Nantes. Une location de 6 mois, dans un premier temps, en partenariat avec la Samoa (société publique d’aménagement portant le projet de l’Île de Nantes).
Le grand T, le Château des Ducs de Bretagne…
« On travaille déjà avec Nantes métropole dans le cadre de leur plan éco-solidaire pour pérenniser le lieu. » Deux fois par semaine, l’antenne ouvrira ses portes pour acheminer les locations mais aussi recevoir des rebuts. Parmi ses clients réguliers, on retrouve notamment le château des Ducs de Bretagne, mais aussi le Grand T ou des festivals de musiques actuelles.
1 085 projets accompagnés en 2024
Après sept ans d’existence, l’activité de la structure de 6 salariés s’est solidifiée. Aujourd’hui, elle fonctionne à 55 % en fonds propres et à 45 % avec des subventions (Ademe). Avec 430 k€ de chiffre d’affaires en 2024, la Ressourcerie culturelle affiche une croissance constante depuis ses débuts. L’année dernière, elle a honoré 1 085 projets, auprès de 571 structures et collecté 175 tonnes de déchets culturels. Si « l’activité ne manque pas, avec un secteur culturel mis à mal dernièrement, on préfère rester prudents ». Pour le moment, pas question d’ouvrir de nouvelles antennes dans les Pays de la Loire mais pourquoi pas créer des partenariats avec d’autres structures. « Notre objectif est que l’ensemble du territoire soit maillé par des outils d’économie circulaire, via des acteurs locaux déjà bien installés. »
Juliette Oriot
Article sur API l’info utile au business, publié le 24 mars 2025